Septembre : accélération du développement du fruit et progression de la lipogenèse

Les points principaux : en septembre, le développement du fruit et la lipogenèse de l'olivier sont accélérés, ce qui permet d'anticiper la date de récolte en fonction de paramètres tels que le rendement en base sèche et humide et le poids du fruit. La production accrue actuelle ralentit la maturation et réduit la taille du fruit. Il est essentiel de maintenir une fertilisation potassique adéquate et de gérer le stress hydrique pour optimiser la qualité et la quantité de l'huile.

Au cours du mois de septembre, après la réactivation de l'activité de l'oliveraie, le développement du fruit s'accélère considérablement. À son tour, la lipogenèse, c'est-à-dire la formation et l'accumulation d'huile dans l'olive, progresse plus rapidement. Ce mois est essentiel car nous commençons à disposer de données importantes qui nous permettent d'anticiper les dates possibles pour le début de la récolte, en fonction de l'évolution de l'huile contenue dans les fruits.

Pour évaluer correctement l'état du fruit et l'évolution de la lipogenèse, plusieurs paramètres fondamentaux doivent être pris en compte :

Rendement à base sèche : c'est le pourcentage d'huile par rapport au poids de la matière sèche du fruit, c'est-à-dire en déduisant l'eau contenue dans l'olive. Cette donnée est essentielle car elle reflète directement la quantité d'huile accumulée et nous permet de suivre son évolution dans le temps.

Rendement à base humide : similaire au précédent mais comprend l'humidité du fruit, offrant une vision plus globale de la quantité d'huile par rapport au poids total de l'olive.

Poids moyen du fruit : paramètre important pour connaître le développement physique et la taille du fruit, qui peut influencer la qualité et la quantité de l'huile produite.

Prédiction du moment optimal pour la récolte

En analysant ces paramètres, nous pouvons faire des estimations approximatives sur le moment où la formation d'huile sera presque complète. On considère que lorsque le rendement à base sèche dépasse 40 %, une grande partie de l'huile potentielle s'est déjà formée à l'intérieur du fruit.

Si tout évolue comme prévu, à la fin du mois d'octobre, une grande partie de l'huile sera formée, ce qui constitue le moment idéal pour planifier l'ouverture des moulins à huile et obtenir des huiles de qualité optimale.

Comparaison avec les années précédentes et facteurs de variabilité

En comparant ces données avec l'année précédente, au cours de la même semaine, le rendement moyen en gras a atteint 25,02 %, légèrement supérieur à celui actuel de 23,70 %. Cette différence s'explique en grande partie par le fait que la production de cette année est plus élevée, ce qui ralentit la maturation du fruit en répartissant les ressources de la plante entre une plus grande quantité d'olives.

Poids et calibre du fruit

En ce qui concerne le développement physique du fruit, le poids moyen actuel dans la région est de 1,64 gramme, contre 2,58 grammes l'année dernière à cette époque. Cette différence notable est directement liée à la production plus élevée, qui implique généralement des fruits plus petits en raison de la concurrence pour les ressources.

De plus, dans des conditions de sécheresse, une augmentation de la production peut affecter négativement le développement du fruit, entraînant un calibre plus précaire et une teneur en eau plus faible.

Importance de la fertilisation potassique et gestion du stress hydrique

Dans cette phase, il est crucial que l'agriculteur maintienne une fertilisation adéquate, en particulier en potassium, soit par applications foliaires, soit par fermentation. Le potassium joue un rôle essentiel dans la maturation optimale du fruit et dans le développement de la lipogenèse.

De même, sur les parcelles où le manque de pluie génère un stress hydrique, des mesures doivent être mises en œuvre pour minimiser la consommation d'eau et de ressources par la plante. Parmi ces pratiques, il est recommandé d'éliminer les bâtonnets ou "suceurs" - des branches vigoureuses qui ne contribuent pas à la production mais consomment des nutriments - aidant ainsi la plante à concentrer ses ressources sur le développement de la récolte actuelle.