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Juin : la chute physiologique, un tournant clé dans la culture de l'olivier

  • maellesoreau2006
  • il y a 1 jour
  • 3 min de lecture



En juin, l'olivier traverse la chute physiologique du fruit, éliminant ceux qu'il ne peut pas développer. Cet ajustement naturel permet de concentrer les ressources sur les fruits les plus viables. Parallèlement, la formation du noyau commence et l'arbre entre dans une phase d'arrêt végétatif. Le stress thermique et le manque d'eau peuvent sérieusement affecter ce processus.


Au cours du mois de juin, l'olivier traverse l'une des étapes les plus déterminantes de son cycle annuel : la chute physiologique du fruit. Ce processus naturel consiste en ce que la plante, après la nouaison du fruit, effectue une sélection interne et décide quel pourcentage des fruits fraîchement noués peut développer avec succès jusqu'à leur maturité. Les fruits qu'il ne peut pas supporter, que ce soit en raison de contraintes hydriques, nutritionnelles ou énergétiques, sont activement éliminés par l'arbre.


Ce phénomène se produit de manière progressive et s'étend généralement jusqu'à fin juin ou début juillet, en fonction des conditions climatiques et de l'état général de l'oliveraie. Il s'agit d'une stratégie biologique d'autorégulation qui permet à la plante de garantir le développement des fruits les plus viables, assurant ainsi la qualité et la quantité de la récolte future.


Bien que des données très positives aient été enregistrées au cours des mois précédents en termes de fertilité florale et de nouaison, c'est à ce stade que la plante commence à ajuster ses ressources. Par conséquent, les estimations initiales doivent être prises avec prudence, car après cet ajustement physiologique, nous aurons une première approximation plus précise de la production réelle de l'année.


Développement initial du fruit et formation de l'os


Une fois que le fruit a été sélectionné par la plante et qu'il commence à se développer, le processus d'augmentation du calibre commence également, phase au cours de laquelle la taille du fruit augmente visiblement. Ce développement se poursuit jusqu'à ce que la formation de l'os à l'intérieur du fruit soit terminée. La lignification de l'os marque un avant et un après dans le cycle de culture, car une fois formé, l'olivier entre dans ce que l'on appelle l'arrêt végétatif estival, moment où son activité métabolique est considérablement réduite en raison des températures élevées.


C'est précisément à ce moment-là, que les techniciens et les agriculteurs peuvent obtenir une estimation plus fiable du nombre de fruits par pousse, ce qui permettra de faire un calcul plus précis du volume potentiel de récolte.


Le stress thermique et l'importance de l'eau


Le succès de la nouaison et la rétention des fruits à ce stade sont directement conditionnés par des facteurs tels que la température et la disponibilité de l'eau. Si les températures ne sont pas excessivement élevées et que la plante dispose de réserves suffisantes d'eau et de nutriments, elle pourra développer un plus grand nombre de fruits.


Il est essentiel de se rappeler que les nutriments accumulés dans les tissus de l'arbre au cours des phases précédentes, ainsi que leur niveau d'hydratation, déterminent leur capacité à supporter l'effort que suppose le développement des fruits. Si la plante perçoit qu'elle ne peut pas maintenir cet effort physiologique, elle sacrifie une partie du fruit pour assurer la survie des autres.


Renouvellement foliaire : la mue des feuilles


Parallèlement à ce processus, la mue des feuilles a également lieu en juin. Bien que l'olivier soit une sorte de feuille vivace, la plante effectue un processus continu de renouvellement foliaire, éliminant les feuilles vieillies, endommagées ou qui ne remplissent plus de fonction utile.


L'agriculteur observe souvent comment certaines zones de l'arbre présentent des feuilles jaunâtres qui finissent par tomber. Ce phénomène répond à une stratégie adaptative : l'arbre élimine les structures qui entraînent une perte d'humidité inutile. Il faut garder à l'esprit que les feuilles sont le principal organe de transpiration de la plante, et dans les situations de pénurie d'eau, leur réduction permet de minimiser la perte d'eau par évaporation.


En réduisant le nombre de feuilles inefficaces, l'arbre parvient à maintenir un équilibre entre la transpiration et l'absorption d'eau par les racines, préservant ainsi ses réserves à un moment critique du cycle.





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