Bien que la notion initiale de "développement durable" ait eu une vocation purement environnementale, le concept s’est modernisé au fil des décennies pour intégrer également les dimensions sociales et économiques.
Durabilité environnementale : compatibilité entre une activité productive et la préservation des composants de l’écosystème ainsi que de leurs interactions écologiques. Les impacts de cette activité ne doivent pas dépasser la capacité du système à renouveler les ressources consommées et à gérer les déchets et les émissions produits.
Durabilité économique : capacité d’une organisation à gérer ses ressources de manière responsable et à générer une rentabilité durable à long terme.
Durabilité sociale : aptitude d’une activité productive à maintenir la cohésion sociale en poursuivant des objectifs communs. Cela nécessite de réduire les impacts sociaux négatifs et de renforcer les impacts positifs, notamment ceux qui améliorent les conditions de vie des travailleurs et de la communauté locale.
Dans le contexte de l’oliveraie, on ne peut pas affirmer qu’un domaine est "durable" simplement parce qu’il applique certaines pratiques respectueuses de l’environnement.
Par exemple, si les jeunes générations ne souhaitent pas poursuivre ce modèle de production (manque de relève générationnelle) ou si l’exode rural entraîne la disparition des fournisseurs locaux d’engrais biologiques, l’oliveraie pourrait cesser d’être durable pour des raisons économiques.
De même, si les propriétaires préfèrent employer une main-d’œuvre étrangère plutôt que des habitants locaux, ou si un système d’irrigation inefficace nuit aux réserves d’eau souterraines, la durabilité de l’oliveraie pourrait être remise en question pour des raisons sociales.

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