Avril : le mois clé où l'avenir de l'oliveraie est défini

La floraison des oliviers est un moment clé qui détermine le rendement futur. En 2024 et

en 2025, les conditions météo — pluie opportune et températures douces — ont favorisé un bon développement des fleurs. Toutefois, la fertilité des fleurs et leur protection contre les parasites restent cruciales. Les traitements phytosanitaires doivent être appliqués avant la floraison pour ne pas nuire à la pollinisation. Tous les indicateurs annoncent une récolte prometteuse, mais la vigilance reste de mise.

Avec l'arrivée d'avril, l'oliveraie entre dans une étape décisive : c'est le moment où ce qui sera la récolte future commence à être défini. À ce stade de l'année, les pousses qui se sont développées commencent à montrer leur véritable vocation : devenir des feuilles ou des fleurs. Cette bifurcation est ce qui marquera le potentiel productif de chaque arbre, car ce n'est qu'à partir des bourgeons qui sont transformés en inflorescences que nous pouvons aspirer au fruit.

Inflorescences : thermomètre de la prochaine production

Pour évaluer cette première approximation du rendement de l'oliveraie, il est essentiel d'observer sur le terrain le nombre moyen d'inflorescences par pousse. Ces données nous donnent non seulement une idée quantitative du volume potentiel de floraison, mais nous permettent également de comparer avec les campagnes précédentes, d'établir des tendances et d'anticiper les résultats.

Chaque bourgeon peut générer une inflorescence ou simplement de nouvelles feuilles. Lorsque le jaune évolue vers la formation florale, un processus commence qui, avec une pollinisation réussie, peut aboutir au fruit. Par conséquent, une proportion plus élevée d'inflorescences par rapport aux feuilles indique une plus grande vocation productive de l'oliveraie.

Fertilité florale : la qualité avant la quantité

Cependant, il ne suffit pas de compter les fleurs : la clé est leur fertilité. Une inflorescence peut avoir beaucoup de fleurs, mais si elles ne sont pas fertiles, le taux de caillé sera très faible. Par conséquent, il est essentiel d'effectuer un échantillonnage lorsque les boutons floraux sont suffisamment développés, en analysant quel pourcentage d'entre eux ont une fertilité adéquate. Une fleur fertile est capable de devenir un fruit ; une fleur stérile ne l'est pas.

En général, dans les zones les plus chaudes et plus basses, certaines plantes commencent déjà à montrer les premiers signes de floraison ouverte, ou sont à quelques jours de le faire. D'autre part, dans les régions plus froides et plus élevées, la floraison pourrait être retardée de deux ou trois semaines supplémentaires.

Sauver les pluies : l'eau au bon moment

En 2024 et 2025, les pluies sont arrivées à un moment décisif. Contrairement à l'année dernière - au cours de laquelle le mois d'avril était sec et anormalement chaud - les récentes précipitations ont considérablement amélioré l'état de l'eau du sol, contribuant au développement sain des pousses et des inflorescences.

Le manque d'eau dans cette phase critique peut ralentir le développement floral, car la plante a besoin d'humidité pour mobiliser les nutriments qui nourrissent sa croissance. Sans eau, la fleur s'affaiblit, et si des températures élevées sont également ajoutées, les dommages peuvent être irréversibles : déshydratation, malformations et perte massive de fleurs.

N'oubliez pas que la floraison est un événement à court terme, qui dans chaque région peut s'étendre entre 7 et 10 jours. Pendant cette période, tout doit fonctionner correctement pour qu'un caille optimal soit atteint. C'est donc une phase courte mais absolument décisive.

Traitements phytosanitaires : anticipez, n'interférez pas

Avril est également le mois idéal pour ajuster les derniers traitements foliaires avant la floraison. Une fois que l'olivier entre dans cette phase de reproduction, il est recommandé d'éviter toute application qui pourrait interférer avec le processus naturel de floraison et de fertilisation.

Les traitements préventifs doivent être appliqués bien à l'avance, permettant à l'olivier de faire face à la floraison sans obstacles chimiques qui pourraient affecter la fertilité ou l'attraction des pollinisateurs. Une bonne synchronisation dans ce sens peut faire la différence dans la productivité finale.

Les parasites sous surveillance : les prays et sa menace florale

En ce qui concerne les parasites, le mois d'avril est particulièrement délicat en raison de l'apparition de la deuxième génération de prays oleae, connue sous le nom de génération anthophage. Ce petit papillon de nuit peut affecter directement les fleurs, les perforant et réduisant le nombre de fleurs utiles pour le caillage.

Si la floraison est abondante, ce ravageur peut passer inaperçu. Cependant, dans ces oliveraies avec peu d'inflorescences, les dommages peuvent être importants. Par conséquent, un suivi et une surveillance continus sont essentiels pour décider d'intervenir ou non, en évitant les traitements inutiles si les conditions sont favorables.

Perspectives positives en 2025

Heureusement, tout semble indiquer que cette année, les conditions accompagnent. La combinaison de pluies à temps, de températures douces et d'un développement floral prometteur augure une campagne plus prometteuse que la précédente. Même ainsi, il est essentiel de rester attentif, car la marge d'erreur à ce stade est minime.